Les Migmatites

Les Migmatites

Ces anciennes roches constituent la majeure partie d’un vaste territoire compris entre la vallée de la Maurette et la mer, au sud du rocher de Roquebrune.

Au silurien, il y a 500 millions d’années, le massif des Maures n’existait pas. A sa place, il y avait la mer, au fond de laquelle s’entassèrent rapidement les sédiments venant des continents proches.
Le poids de ces sédiments finit par entraîner le socle vers les profondeurs, les amenant dans une zone où régnaient des températures très élevées. Dans ce milieu, ils se liquéfièrent partiellement, tout en s’enrichissant d’éléments minéraux présents sur place.
Longtemps après, une crise orogénique mit la croûte terrestre en mouvement. Les dépôts comprimés, soulevés et plissés se refroidirent et durcirent. Ils formèrent une chaîne de montagnes : les Maures.
Actuellement, celles que nous voyons ne sont que le pâle reflet de ce qu’elle furent jadis. L’érosion a mis à jour leurs entrailles qui prirent naissance à 10.000 mètres de profondeur.

Ces roches, dites « migmatites », sont bien visibles en bordure de mer, là où l’eau les a lavées. Elles se présentent sous la forme de couches sombres où prédominent les micas, et de couches blanches, constituées, elles, de quartz et de feldspath. Seuls ces 2 derniers constituants subirent la fusion.

Les sols résultants de la désagrégation des migmatites sont sablo argileux et acides. Leur couverture végétale est donc silicicole.
Le chêne liège et le pin maritime en sont les représentants les plus courants.